Départ du camping vers 11 heures. On passe devant le château de Trojat et sur les conseils avisés de Michel et de Google Maps on s’enfile dans ce qui se révèle être une impasse. Le plan était de profiter du point de vue dans les vignes qui dominent le château de Trojat, gros château classico-baroque rouge et blanc dont les jardins sont remarquables. Donc impasse, donc ça se couvre, donc ça gueule, donc marche arrière respectable de 200 m sous le regard mi-étonné mi-courroucé des passants et résidents… Ambiance…
Direction Kutna Hora ville classée par l’Unesco à environ une heure à l’est. On évite les autoroutes. La ville moderne de Prague s’étend incroyablement vers l’Est, mais ces banlieues paraissent prospères. Ce n’est pas un lieu de relégation comme chez nous, mais la vraie vie des gens qui habitent ici. Immeubles, résidences, maisons, supermarchés, concessions auto et IKEA forment un décor très dans le mood de la grande standardisation de l’Occident. La petite route qui traverse la zone périurbaine est en mauvais un état.
Nous faisons un arrêt ravitaillement dans un petit supermarché, histoire de faire le plein de petits trucs tchèques. Surprise les Knodeliky sont vendus tout prêts. Les prix sont assez proches des nôtres. Comment font les gens?
Repas dans la campagne, au bord d’une toute petite route et d’une mini chapelle. Pas évident de trouver un parking ou une aire de stationnement. Les routes sont faites ici pour circuler, pas pour s’arrêter. Tradition ou héritage du passé communiste? À retenir: en Tchéquie, tu vois un parking, tu t’y arrêtes ! Ça reste une denrée rare.
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Les cyclistes et promeneurs que l’on croise sont assez indifférents à nos sourires. Le Tchèque est assez porte de prison. Il ne sourit pas il ignore royalement le touriste. Bon dans le métro, ça peut se concevoir. Mais cette attitude fermée se rencontre un peu partout. Le soir, notre serveuse au restaurant, sera elle le comble de l’attitude antipathique.
Le temps se gâte et se rafraîchit. On arrive à Kutna Hora par les quartiers hérités de la page du socialisme heureux. C’est modeste, mais propre, entretenu. Nous faisons une balade dans la ville. On est le 1er mai, et tout est fermé. Ambiance morte, comme en suspens. Les djeuns’ s’emmerdent dans les parcs fument, tirent sur la bouteille de bière pour faire comme les grands. Il y a de beau monument, la ville fait de sérieux efforts pour rénover les bâtiments remarquables, mais la majorité est encore dans son jus d’avant. La prospérité revient petit à petit. Le passage entre la ville et la cathédrale Sainte-Barbara est magnifique. Très beau panorama sur la campagne environnante
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Il est temps pour nous de trouver une halte pour la nuit. Pips décide d’aller voir celle indiquée à 5 km de là.
Le camping de DracuStein.
Dans la campagne, au bout d’une petite route, dans un coin isolé qui fout immédiatement les chocottes, on débouche sur une réception… Frankensteinesque ! Waouw !
« Vi, vi, vi, Monsieur le Komte fa fous recefoirre… au fait, guel est fotre kroupe sanguin? »
C’est le camping de Dracula ! Ah ! Ah!ah ! Demi-tour tellement immédiat que l’on prend que l’on ne prend pas le temps de faire une photo de la porte avec une grille style fer à béton, à moitié ouverte. Impression d’un semi-abandon. Glauque. Très glauque !
Finalement, le petit camping de Kutna Hora se révèle super chouette, avec la wi-fi et des sanitaires impeccables. Les restos ouverts sont rares et tout saufs tchèques, mais italiens, chinois, mexicains, kebabs…
Nous finissons par en dégotter un, avec la serveuse la plus excédée, désagréable, antipathique qui soit.
Finalement c’est en lui demandant si elle est russe qu’elle finit par se dérider. Quelle connasse ! Nuit froide.