Nous reprenons la route vers Mostar, on voit défiler de grands cimetières qui font penser à ceux de 14-18 chez nous.
Camping au bord de la Neretva.
Comme il fait encore chaud, Candice et Mimi tentent de se baigner dans le fleuve. Pas une bonne idée, l’eau est froide et polluée. Vite une bonne douche avec du savon.
Le préposé du camping nous appelle un taxi qui arrive dans les cinq minutes.
Le chauffeur est spécial, il commence par me dissuader de boucler la ceinture de sécurité…not neccessary in Bosnia !
Il n’arrête pas de piocher des bonbons dans un grand sac, tout en pianotant sur son téléphone et échangeant par radio avec son central.
Parfois il regarde la route.
En ville les stigmates de la guerre sont encore visibles partout, éclats d’obus, mitraillages des façades. C’est une juxtaposition de bâtiments neufs et d’autres encore en ruine.
Il nous dépose tout près du célèbre pont après une fin de parcours façon fast’n furious. Le prix de la course est dérisoire.
Il nous faut des Markas, nous nous mettons en quête d’un distributeur de billets.
Pas évident à trouver.
On va enfin vers le fameux pont, la rue est bondée, toutes les échoppes sont ouvertes et illuminées à gogo.
Les bars et restos sont pris d’assaut par une foule bigarrée et cosmopolite.
Tout a été reconstruit à l’identique après les destructions de 91, 92.
Les bâtiments sont mis en valeur par de savants éclairages, c’est presque Disneyland.
On va manger dans un resto un peu à l’écart que Mimi avait repéré pendant notre quête des sous.
Bon signe, il n’y a que des locaux attablés.
Notre table domine la rivière, le repas est bon, copieux et bon marché. Après le café bosniaque, on retourne au pont qui ne désemplit pas.
On continue la visite by-night.
On flâne de-ci, de-là. C’est très animé, il y a même une boite de nuit qui inonde la rue de ses décibels.
Plus loin, près du petit pont courbé, un DJ fait danser les gens dans la rue. Improbable !
La journée a été longue, avec pas mal de chance on trouve un taxi qui nous ramène direct au camp.
8 août.
Retour en ville en camping-car qu’on pose au parking payant près du monastère franciscain et de la grande église Pierre et Paul et son grand clocher.
C’est à deux pas du vieux quartier et du pont.
On refait la visite de jour, c’est très différent du coup.
On descend en contrebas du pont pour le voir sous un autre angle et faire des photos.
Il y a les plongeurs qui font l’attraction et la quête auprès des passants avant de finalement sauter du haut du pont.
On repasse le pont.
Candice fait du shopping.
Visite du musée Biscevič, ancienne demeure ottomane entièrement reconstruite après la guerre.
Il fait encore chaud, au petit marché on achète du très bon raisin.
Un peu plus tard à une terrasse pour boire un coup d’eau bien fraîche, j’avise de l’autre côté de la rue deux solides moustachus confortablement assis à l’ombre qui fument et devisent tranquillement.
De temps à autre de jeunes mendiantes roms se rapprochent furtivement des moustachus, leur donnent en main le fruit de leur « travail » et s’évanouissent aussitôt parmi les passants.
Les moustachus semblent d’excellente humeur.
C’est beau la petite entreprise prospère !
La chaleur devient plus lourde, le ciel se plombe, l’orage s’annonce.
Retour au camion, peu avant la passerelle Bunur. flotte le drapeau d’Arabie Saoudite au Kulturni centar « Kralj Fahd ».
Les missionnaires salafistes sont à l’œuvre pour propager la vraie foi auprès des mécréants soufis bosniaques.