Le frigo est vide, les réserves aussi. Plus de cash.
Il faut bouger à regrets. Le Plodine de Senj nous attend.
On peut à nouveau voir venir pendant quelques jours.
Direction Rijeca.
On merdoie un moment en cherchant un coin de pique-nique, on manque de justesse de s’engluer dans le bouchon à l’entrée du pont qui mène à Krk.
Demi-tour, on déjeune sur un parking de bus désaffecté !!? sur une petite route en bord de mer après Bakarac.
Mimi navigator a repéré un point de vue sympa sur la rive opposée, au parking du Bistro “Vidikovac”.
La vue est splendide sur la petite ville de Bakar et les viaducs d’autoroutes qui s’accrochent à la montagne.
Le projet est de visiter Labin en Istrie. Joint par téléphone le seul camping du coin répond d’un ton sec « kein platz ».
Plan B, visite de Rijeka, repas du soir et passage de la frontière tard en soirée pour éviter les bouchons. Passer la nuit en Slovénie sur un camper service à l’italienne à quelques kilomètres plus loin.
Grand parking à Rijeka d’où on est à deux pas de la vieille ville.
On se promène, on découvre l’héritage austro-hongrois.
Puis c’est le musée le marine, qui a été le palais résidentiel du poète et aventurier italien Gabrielle d’Annunzio. qui s’est emparé de la ville de Rijeka en 1919 (Fiume en italien) qu’il offre à l’État italien.
Du haut du balcon du palais, il s’adressait à la foule en discourant une à deux fois par jour.
En 1920, à Fiume, Gabriele D’Annunzio donne une constitution révolutionnaire à ses habitants et à ceux des environs. « Égalité absolue des sexes devant la loi, éligibilité des femmes à toutes les fonctions privées ou publiques, représentation proportionnelle, allocations en cas de maladie, de chômage ou d’accident du travail, retraite à toute personne âgée, salaire minimum garanti, création de juge de travail ».
L’État libre de Fiume est brièvement reconnu au traité de Rapallo (1920). Gabrielle d’Annunzio s’oppose à Mussolini et affiche son antinazisme. Personnage haut en couleur avec une vie romanesque il meurt en 1938, empoisonné par son infirmière qui était, en secret, au service des nazis !
L’orage menace encore, on regagne la vieille ville.
On attend que ça passe à la terrasse couverte d’un bar.
Repas sur le boulevard en front de mer à la brasserie O’Hara.
Il y a la queue, et que des locaux, bon signe.
C’est là que j’ai mangé les meilleurs cevapcicis de tout le voyage.
Addition très raisonnable.
La nuit est tombée, en regagnant le camion Candice est reluquée avec insistance par deux trentenaires. Mimi ne s’aperçoit de rien.
Au moment où on rassemble nos derniers kunas pour payer le parking un groupe de locaux nous dit que c’est gratuit le samedi soir !
Sympa. On aurait pu se payer deux boules de glace en plus.
Une trentaine de kilomètres après on passe la frontière slovaque avec un petit quart d’heure d’attente. Nous voilà en Slovénie.
Le camper service du grill Danilo est à 15 km. Dodo.